Avertissement  sur les           huiles essentielles


 

Vous avez peut-être lu ou entendu ces dernières semaines qu’un projet de loi serait en cours d’élaboration visant l’interdiction de la vente libre des Huiles essentielles sur notre territoire.

 

Je n’ai pour ma part aucune information sur ce projet de loi. Qu’il  soit à l’étude ou non, un renfort de précautions sur l’usage des Huiles essentielles me semble indispensable.

 

En effet, combien d’Huiles essentielles (HE), de mélanges d’HE, de recettes sont conseillés ou commercialisés sans mentionner dans la plupart des cas les informations capitales sur leurs précautions.

 

 

 

Si dans un avenir plus ou moins proche, la vente libre des Huiles essentielles s’avérait interdite ou limitée, la responsabilité n’incomberait pas uniquement aux instances gouvernementales influencées par les lobbys mais également pour une part non négligeable à tous ceux qui préconisent les HE sans préciser les informations capitales concernant leur mode d’emploi et leurs contre-indications. En agissant ainsi, ils sabotent leur propre cause en donnant aux détracteurs de l’Aromathérapie les arguments pour en limiter le libre accès !

 

 

 

 

 

En France, l’Aromathérapie est considérée par une majorité de particuliers et par un certain nombre de professionnels du bien-être comme une « médecine douce ». Ce terme est parfaitement inapproprié. A ma connaissance, seule la France nomme l’Aromathérapie, et les autres approches naturelles d’ailleurs, « des médecines douces ». Dans l’esprit du public, « douce » est synonyme de « naturelle » et par extension de « sans danger ». En réalité, l’Aromathérapie est une science médicinale naturelle puissante.

 

 

 

Certains fabricants/laboratoires d’Huiles essentielles, auteurs, formateurs,  rédacteurs d’articles ont depuis des années vulgarisé l’utilisation des huiles essentielles et vanté leurs champs d’applications, c’est tout à leur honneur car les HE possèdent de nombreuses vertus et leurs applications ne s’arrêtent pas à quelques bobos et aux petites agressions hivernales.

 

Là où un vide est à combler urgemment si l’on ne veut pas voir nos petites HE disparaître des étalages des magasins spécialisés français, c’est d’informer correctement le consommateur, en mentionnant toutes les précautions, les contre-indications, les interactions.

 

 

 

Je rappelle avant tout, les mentions qualitatives qui devraient impérativement figurer sur l’étiquette d’une HE. Ces critères sont édictés depuis plus de 30 ans par Pierre Franchomme et ont été augmentés par Philippe Mailhebieau.

 

 

 

 

 

Se pose également la question des dosages, bien souvent trop élevés surtout par voie interne. Les consommateurs se trouvent démunis face aux diverses versions proposées. Certains appréhendent la prise d’HE par voie interne par manque d’information. D’autres usagers ressentent des effets indésirables, ce qui les rendent réticents à recourir aux HE lors d’une prochaine occasion. La réceptivité de chaque personne doit être prise en compte.

 

Les recettes passe-partout que l’on trouve dans certains ouvrages, des magazines, sur internet etc… ne mentionnent que très exceptionnellement les précautions citées plus haut, exceptées les plus courantes.

 

 

 

Par ailleurs pour des situations ponctuelles, lorsque les personnes n’ont pas de traitement allopathique, ces recettes conviennent la plupart du temps et font preuve d’une efficacité notable. 

 

En revanche, en cas de problèmes accompagnés médicalement, alors là, on franchi une tout autre étape et une étude personnalisée s’avère indispensable. La santé ne relève pas du bricolage et des recettes toutes faites ! Les praticiens orientaux, les anciens Herboristes, les tradi-praticiens de tous les continents, les homéopathes unicistes, anthroposophes connaissent cela et leurs résultats sont plus durables car leur étude est plus approfondie. Ils prennent le temps nécessaire avec leurs patients, ils savent écouter et adapter un protocole personnalisé.

 

 

 

En France, l’automédication est une pratique courante que ce soit avec les médicaments, les Plantes ou les HE. Dès lors qu’il y a un principe actif, il existe potentiellement des effets secondaires à connaître. Le dosage doit être correctement adapté et compatible  avec les autres produits. Le consommateur doit être correctement informé. Et je le répète, le terme de médecine douce ne devrait plus être usité.

 

 

 

 

 

 

 

  • A vouloir faire de l’Aromathérapie allopathique, certains professionnels exposent cette science à une restriction des HE à la vente

  • C’est avec cette littérature carencée en précautions que des incidents peuvent se produire et qu’une loi à l’encontre des Huiles essentielles risque d’être votée. Soutenons une Aromathérapie sérieuse et professionnelle.

  • L‘Automédication peut s’avérer préjudiciable

  • Achetez vos HE dans des magasins spécialisés où vous serez conseillé par des vendeurs formés et expérimentés, capables de vous préconiser les HE adaptées à votre situation propre.

 

Article rédigé et écrit par

Gilbert PIEDNOIR

aromathépeute de Beaulieu sur Layon (49)

juillet 2018